ZooPhobia

Ce matin (de trop bonne heure…) quand j’ai vu tomber le thème du #10dumois, je me suis dit qu’il était temps. Qu’il était temps de parler de cette trouille.

Tu ne vois pas le lien avec « ellecourtellecourt »? Moi si!

Dans la vie, on a tou.te.s peur de quelque chose. Plus ou moins fort. Plus ou moins souvent.

Certains ont peur des araignées, d’autres de l’avions, d’autres encore de la solitude.

A partir de 14-15 ans, j’ai commencé à avoir peur des animaux. Oui oui,  des animaux. Et pas qu’un peu mon n’veu! Ça a commencé par les souris, les vaches, le gibier, les chats, les pigeons, jusqu’aux limaces!

En plus d’avoir peur quand j’en voyais un.e, voire pire qu’en j’en imaginais un.e, j’ai progressivement eu peur d’avoir peur. J’ai développé un milliard de stratégies d’évitement, fait des centaines de crise de panique, j’en passe et des meilleures. La chose cocasse c’est que j’ai toujours vécu à la campagne, entourée de tout un tas de petites et grosses bêtes,  et que cette phobie s’est exacerbée au moment où j’ai commencé à vivre en ville. Mais on n’est pas là de pour faire de la psychologie, ni de qualité ni de comptoir.

peur

Non, ce dont je veux parler aujourd’hui, c’est comment la course me permet de dépasser mes peurs. Un vrai sentiment d’empowerement (un jour je trouverai une traduction fidèle en français, mais en attendant je continue d’utiliser ce terme).

Et pourtant ce n’était pas gagné. A l’époque de l’adolescence, je courais déjà. Je courais beaucoup et j’adorais ça. Pourtant cette peur entravait ma passion et ma pratique. Impossible pour moi d’envisager d’aller faire quelques foulées dans les bois. Ni à la tombée de la nuit. J’avais des itinéraires pour chaque saison, selon que les génisses (les vaches 😉 ) étaient sorties au pré ou pas. Selon que les maïs avaient une taille suffisante pour que s’y cachent des sangliers ou pas. A savoir exactement dans quelle maison il y allait avoir un chien qui aboie, s’il était en laisse ou pas, et au mieux à changer de trottoir. Au pire à faire demi-tour car j’apercevais un chat au loin.

Voilà ma pratique de la course pour mes 15-20 ans…

Ça s’est progressivement estompé, pour tout un tas de raison et c’est tant mieux.

Et puis il y a 3 ans, j’ai repris la course de plus en plus assidûment. Je me suis inscrite à un trail (en forêt!!), j’ai fait des sorties de plus en plus longues, des sorties de nuit, des sorties de nuit ET dans les bois. On ne va pas se mentir, j’ai encore des petites séances de flipette. Quand je cours avec ma ceinture cardio je peux assez facilement te montrer sur la courbe l’endroit où j’ai « cru entendre » un sanglier dans le buisson.

Mais quand j’enfile mes baskets et enchaîne les foulées, j’ai l’impression d’être intouchable. Je ne fais plus demi-tour. Je serre les dents et j’avance. Et b** de m** qu’est ce que j’en suis fière! Le mieux c’est même quand je l’oublie. Quand au bout d’1h à crapahuter dans les bois de nuit, je réalise. Je me rends compte. Je me dis à moi-même « hé ma grande regarde où tu es ». Et là je plane, je kiffe, je vole, je m’aime.

wonder woman superhero GIF by Batman v Superman: Dawn of Justice

Et toi, tu te sens aussi comme un.e super-héros baskets aux pieds? Et toi, c’est quoi ta peur secrète?

 

#Don’tBeAfraidAndRun

5 commentaires sur “ZooPhobia

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  1. Je savais que le sport permettait de dépasser ses limites, d’aller au delà de ce qu’on se croyait possible de faire, qu’il permet de reprendre confiance en soi et se sentir bien (ou mieux en tous cas) dans son corps. Mais tu viens de démontrer qu’il permet d’agir aussi sur la peur et le sentiment d’insécurité.
    Merci pour cette participation. Je suis ravie de t’avoir lue 😊

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  2. J’avoue que plus que de la peur, je suis profondément agacée par les propriétaires de chien qui ne les attachent pas ( surtout sur les chemins où c’est obligatoire) que le chien te court après ou te saute dessus…et c’est encore pire à vélo…Mais ce qu’il me fait le plus flipper en ce moment, ça reste les chasseurs…j’ai beau courir sur des chemins balisés , en fluo, ils sont juste à coté…finalement l’être humain me fait plus peur.

    Aimé par 1 personne

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