Le 11 novembre c’est mon anniversaire (#autopromo)
Cette année le 11 novembre c’est le SparnaTrail! Une chouette course avec plusieurs distances, à Epernay, capitale du Champagne!
L’année dernière, le 12 novembre était le premier jour de mes 30 ans. Et pour fêter ça, j’avais décidé de me frotter au Sparna’Trail, format 57,7km…En formule all inclusive (pluie, grêle, vent et gadoue) s’il vous plait!
Peut-être que tu es dans la dernière ligne droite avant le jour J de dimanche, alors un petit récap de mon aventure pour te faire patienter. On est sur un retour à « chaud », j’ai simplement recopier mes 3 épisodes de CR instagram publiés quelques jours après la course.
Assieds toi, prends ton plaid, et c’est parti! Je n’ai pris aucune photo pendant cette course, alors en plus d’être long, cet article sera peu illustré (te voilà prévenu!), mais je te jure que les vignes à l’automne c’est trop beau.
♣ Dossard 912 au rapport (épisode 1)
Je ne sais pas par où commencer, ni comment je pourrais tout raconter… (il y aura donc des suites J ).
Je vais commencer par le commencement, et sauter à la fin (une ellipse #figure de style).
Alors pourquoi celui-à ?
- Il tombait bien dans la saison, ça me laissait le temps de monter un peu les kil sur les autres courses
- On a habité la région il y a quelques années et ça me faisait un argument pour faire venir #marichéri
- Le dénivelé est plus que raisonnable pour une telle distance
- Le cadeau finisher est une bouteille de champagne, parfait pour arroser mes 30 ans qui tombent ce même week-end
La fin :
- Les derniers mètres avec les derniers encouragement des bénévoles, au top comme tout le long du parcours
- La petite émotion qui monte, la gorge qui se noue (mais toujours par les larmes, pff j’y arriverai pas…#lhandicapéedeséomotions)
- Le fiston qui accourse, explosion de fierté
- Le monde sur la ligne d’arrivée pour accueillir les derniers rescapés
- Les bénévoles aux petits soins, oui encore eux. La bouteille de champagne, la photo, le lavage de pompes, …tous ceux qui tu as croisé sur la course, aux BH, les serre-files,…qui viennent discuter avec toi. L’impression d’être un héros (et pas d’être le dernier et que tout le monde remballe comme parfois…)
- La bouteille de champagne, mon nouveau doudou
- La souuuuupe !! J’en avais rêvé chaque mètre depuis le dernier ravito
- Et le top du top, des douches chaudes…oui oui même pour les derniers…autant vous dire que là je dégoulinais de love (finalement les émotions je sais faire)
♣ Dossard 912 au rapport (épisode 2)
Petit résumé des différents moments de la course, je vais essayer d’être synthétique
Le départ : Avenue de champagne, impressionnante (mais pas pratique pour le dernier pipi, les buissons de Moët et Chandon j’ai pas osé)
Premiers km pultôt plats, boueux quand même, belle météo, j’en profite. Je pars sur un bon rythme, la 1ère BH me fait flipper.
La pluie arrive, le vent, je remets rapidement les gants et la visière et ça passe bien.
1er ravito et 1ère BH. J’arrive avec 30 min d’avance sur la BH et 15 min sur mes prévisions. Le ravito est juste dingue, ya de tout, surtout niveau salé et chaud. Mes supporters ne sont pas encore arrivés mais vu le temps, c’est mieux. Une tempête s’abat sur nous, un truc de malade, alors je ne traîne pas, un thé, le remplissage des flasques, on vide les déchets et zou let’s go.
A partir de là ça devient moins marrant… le vent est très fort et glacial. On remonte littéralement des torrents de pierres, de feuilles, de boue. Des longues lignes droites plein vent. J’ai froid, mes mains sont gelées, ma boisson me fait mal aux dents (de froid)…Alors je mem concentre, et pour ça je chante …l’alphabet en anglais ! Ben oui, c’est facile et rythme. Et puis je me fais des défis, je le chante à l’envers (la gue-din).
A un moment on est vraiment nombreux sur les chemins…les premiers de la course nature se sont joints à nous. Il faut se décaler pour laisser passer les fusées, et autant que les chemins étaient déjà peu carossables ça relève de l’équilibrisme. Les concurrents du 30 accélèrent aussi, il ne leur reste plus grand-chose. J’entends des « allez bientôt l’arrivée » toutes les 5 secondes alors que je ne suis pas encore à mi-course et que je compte les km jusqu’au prochain ravito.
Arrive la bifurcation avec les autres parcours. Pas une seconde je n’ai douté de repartir sur le 57. Mais de nombreux coureurs continuent tout droit, la pile de dossards est impressionante. Cet endroit est aussi la 2ème BH, vu la masse monde qu’il reste derrière moi je ne suis pas inquiète. Je suis plutôt soulagée de bifurquer au calme.
♣ Dossard 912 au rapport (épisode 3)
A partir de là c’est une deuxième course qui commence… fini la foule, seuls quelques petits points fluos naviguent dans les vignes. Je ralentis un peu pour laisser les 3 coureurs derrière moi arriver à ma hauteur histoire de discuter un peu…La conversation s’engage et en tournant la tête pour voir le prénom sur le dossard, je vois inscrit « serre-file » !! Olala mais quelle nouille je suis…prise par le faux rythme des autres courses plus courtes (qui paradoxalement me faisaient ralentir) je n’ai même pas réalisé que j’avais passé la 2èe BH à 3 minutes près…donc oui il y avait plein de monde dernière moi, mais je suis l’avant dernière rescapée des dossards rouges !
Je reprends donc un petit rythme, en route vers le deuxième ravito. Un petit peu plus loin que prévu, après une belle grimpette vers la chapelle, j’y arrive en plutôt bon état et même en ayant remonté quelques places. #minisupporter et #marichéri sont là. Le fiston court m’accueillir, chipe un bout de gâteau au ravito et moi je gobe une soupe, rempli mes flasques, un pipi et vamos.
Etienne est bien malheureux de ne pas pouvoir repartir courir avec moi, en plus j’ai le droit de sauter dans les flaques de boues (« mais maman t’es toute sale ! ») mais moi je suis toujours autant décidée à aller au bout.
La prochaine BH a été repoussée d’1/2 d’heure en raison de la météo, ça va être juste mais je sens que ça va passer (la fille qui ne doute de rien). De nouveau la tempête, la pluie, le vent, le froid…et les chansonnettes. Des petits murs, à monter à 4 pattes (avec les mains gelées) et à descendre sur les fesses…j’essaie d’avancer et de ne pas trop regarder ma montre…je ressors mon antisèche pour m’assurer que la BH est bien au km45.
Et puis en approche alors que je crois que c’est bon, le photographe me relance et fait quelques mètres avec moi…J’accélère, je donne tout, un vrai sprint final pendant près d’1km. Peut être une brouille pour vous, mais après 45km et 6h30, ça déménage… Bref, je m’arrache je remonte même du monde et passe la BH (je crois avec une minute de retard oups)
Je suis euphorique. J’ai l’impression d’être championne olympique, j’ai envie d’épouser le serre-file et d’embrasser tout le monde. J’aperçois la navette, dire que tout aurait pu s’arrêter là. Mais non, c’est MON objectif, MA course, et ça y est, sauf gros pépin, j’irai au bout, j’aurai réussi
♣ Dossard 912 au rapport (épisode 4)
Allez, « plus que 12 »… 2 petites/bonnes heures.
Evidemment, comme je me suis un peu arrachée, je suis un peu patraque pendant quelques km. Et puis ça remonte.
Là je suis bien seule au monde, mais je m’en fous, je kiffe ! Je m’ennuie un peu mais il y a régulièrement des signaleurs qui sont adorables et j’ai encore envie de les embrasser. A chaque fois que j’en croise je leur demande s’il restera de la soupe à l’arrivée (ahah qu’est ce qu’on a de l’humour après 7h de course !) Je manque de me planter de parcours 2-3 fois, le balisage étant recouvert par la gadoue des concurrents précédents, mais finalement c’est plus facile, il faut suivre la boue !
Plus que 10 youhou
Plus que 8, la distance pour aller chez mamie
Plus que 5, le parcours de la grayloise
Plus que 3, la ballade du dimanche avec le fiston
…Ah tiens, maintenant il grêle…Bon, ça me fera une anecdote de plus à raconter !
Arrivée dans Epernay, toujours ponctuée de bénévoles au top, et voilà la boucle est bouclée, l’arrivée je vous l’ai déjà racontée plus haut (#teasinginversé)
Bonne course à toi si tu t’y frottes ce week-end, et surtout si au fond de toi tu as très envie faire quelque chose , FONCE!
#WantItDoIt
Waouh…. J’ai toujours eu l’impression d’avoir les poumons en feu au bout de 500m, autant dire que 57.7 km… 😲
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