En février, le thème du #10dumois d’EgaliMère est « Je n’ai rien oublié », que j’ai interprété en y ajoutant un « ? ».
Combien de fois par semaine, par jour ne se pose-t-on pas cette question « je n’ai rien oublié? ». Que ce soit dans la vie quotidienne (coucou la charge mentale!), ou plus encore à l’approche d’un évènement, qu’il soit familial, professionnel, ou sportif.
On a tou.te.s des façons différentes de répondre à cette question, je vais te présenter « mon truc à moi »: LA FEUILLE
Ça ne convient pas forcément à tout le monde, il y en a pour qui c’est au contraire hyper stressant et anxiogène de tout analyser/détricoter/prévoir.
Comme toujours, l’important c’est de bien se connaitre, repérer ses inconforts et ce qui peut les réduire, savoir ce qui nous fait du bien, ce qui nous met dans de bonnes conditions.
Et évidemment toujours garder en tête que rien ne se passe jamais complètement comme prévu ! (mon top n°1 niveau logistique foirée restera sans conteste le marathon de Paris – grève SNCF, mode de garde, etc… Mais ça fait partie du souvenir et au final tout s’est géré ).
Comme je le concluais ici sur mes tips de running mum, et contrairement à ce que l’article laisse à supposer => la souplesse mes amis, la souplesse !
♣ Pourquoi faire ?
Ça permet de poser sur le papier tout ce qui traîne dans la tête et peut perturber le sommeil/la concentration/l’humeur
C’est aussi un rituel d’avant-course, pour « entrer » dans ma bulle, me projeter, travailler sur la visualisation, faire passer l’impatience des derniers jours,…
♣ L’objectif final : de quoi ais-je besoin ?
Y inscrire des choses utiles ! qu’est ce que je vais aller y chercher comme information, comment je représente les choses (dessin, nom complet, abréviation), comment je les positionne sur la feuille (vertical, horizontal, en vrac, en carte mentale avec des catégories, …).
De quand à quand : l’intérêt c’est de pouvoir programmer l’avant et l’après. En partant du jour de ta course, tu as des choses qui se passent et/ou se préparent avant (ex : se rendre sur place, le dîner de la veille) ; mais aussi après (ex : décrotter les pompes ; acheter de la St Yorre pour boire au bureau le lundi, vérifier les stocks d’huile d’arnica, …)
Une liste d’affaire ou un planning. L’avantage de la feuille c’est qu’il peut y avoir plusieurs rendus. Exemple une frise chrono en bas, qui va renvoyer à des plannings par jour, et à une liste de courses (soit direct sur un post it que tu pourras emporter avec toi, ou que tu pourras prendre en photo)
♣ Doit-elle être jolie ?
Vaste débat. C’est un peu comme pour le bullet journal. Soit c’est important pour toi d’avoir un produit fini joli, bien léché, abouti, alors oui ça doit l’être. Soit ça a peu d’impact et alors tant pis.
Personnellement je ne suis pas très artiste, j’ai plein d’idéees mais c’est toujours moche (et ce n’est pas une question d’être dure avec moi-même, le graphisme toussa toussa c’est pas mon fort). Ma seule certitude c’est que je préfère le support papier, même si c’est moins évolutif et ça suppose parfois de rallonger la page à bout de scotch ou d’avoir 3 flèches et 10 ratures au cm². Je me limite à décorer le titre, ça ne rend pas grande chose mais ça me donne l’impression d’avoir essayer ! Et parfois aussi quelques codes couleurs, mais décidé sur l’instant. A l’inverse, il y a plein d’outils web très bien fait, ou même du bricolage sur excel ou sur paint.
♣ Comment je la rempli ?
- Le cheminement chronologique
Tu fermes les yeux (ou pas, ça marche quand même) et tu es le jour J. Tu déroules dans ta tête toute ta journée, et au fur et à mesure tu notes les choses que tu utilises. Ensuite tu tires le fil.
« Je me lève; Je déjeune mon gatosport » = à un moment antérieur j’ai dû faire cuire mon gatosport (ex : samedi 16h-17h) = encore plus en avant j’ai vérifié que j’avais tout ce qu’il me fallait, à un moment où il était encore temps d’aller faire les courses pour ce qu’il me manquait (ex : mercredi matin)
« Je finis la course, je récupère ma médaille (coucou la visualisation et la prépa mentale), je récupère ma voiture, je rentre à la maison » : là j’ai oublié l’étape « décrassage », souvent nécessaire après un trail boueux. En inscrivant « décrassage », je note « vieux sac /vieux linge » à mettre dans mon sac pour le jour J ; et papier journal à déposer dans la voiture pour éviter d’en mettre au large.
- Le cheminement spatial
Celui-ci je l’utilise surtout quand on part en vacances, ou quand ça a trait à l’organisation de la maison. Dans le premier cas je me passe les pièces une par une en réfléchissant à ce qui s’y trouve et ce dont je pourrai avoir besoin. Dans le second, je fais un rapide diagnostic des choses à y faire, je liste, et à la fin je trie par catégorie : est-ce que c’est urgent ou non ; est-ce-que c’est indispensable (ex changer une ampoule) ou est ce que ça me ferait plaisir (ex : acheter un nouveau tapis) ; combien de temps ça va me prendre/ est ce juste une question de temps ou d’argent/ un objectif de plus long terme et dans ce cas y a-t-il des tâches que je pourrais attaquer dès maintenant pour avoir l’impression de traiter le sujet. Par exemple: je veux refaire toute l’orga de la salle de jeux, ça suppose de tout arracher ce qui est en place et ensuite d’installer de nouveaux meubles. L’objectif cible est l’été 2019, et pour l’instant je ne suis pas en forme physique pour démonter des étagères ni arracher du papier. Pourtant j’ai déjà commencé ce chantier, en dessinant les meubles-cibles. Comme je les veux sur-mesure ça permettra aussi de passer la commande assez tôt pour avancer en temps masqué, mais aussi d’étaler les dépenses.
- Les petits plus qui font que ça marche
Bien timer/minuter les tâches. Par exemple « déposer le fiston chez mamie », ça prend un peu plus de temps que le simple trajet, il faut prévoir papoter 5 minutes et éventuellement consoler le #minisupporter, même si ça ne m’est encore jamais arrivée 😉
Prendre de la marge (sur le trajet évidemment, mais aussi sur le retrait de dossard par exemple, ou le rendez-vous avec la copine. Ne pas prévoir trop serré permet d’être plus zen, pas besoin de « stress parasite » à cause d’un tracteur sur la route ou d’une longue file d’attente.
Tout y inscrire même le plus évident ( = faire pipiiiii ! ) et ne pas hésiter à décomposer au maximum, surtout les premières fois. Par exemple quand tu inscrits « prendre la montre », en vrai tu devras charger la montre ; vérifier qu’elle a bien chargé à un moment où tu as encore le temps d’un plan B ; la mettre dans ton sac et/ou à ton poignet ; l’allumer au départ, ….
♣ Mais je la fais quand?
Ni trop tôt ni trop tard (tiens je n’avais pas encore parlé du « bon sens » dans cet article… ). En général, je m’y prend à J-4/ J-5 environ.
Trop tôt ce sera contre-productif, il y a encore des paramètres non connus (oui, on peut être de la #teamshort par toutes saisons, mais c’est quand même bien d’avoir une idée de la température le jour J pour prévoir le nombre de couches à porter!), et à partir (mentalement) trop tôt on risque de se lasser et de se relâcher au moment où la concentration doit être maximale.
Trop tard ça risque d’être inefficace. Si tu fais ta feuille la veille à 22h (alors que tu devrais dormir malheureux!), et que tu te rends compte que ton tube de Nok est vide, qu’est ce que ça va donner? Tu vas chercher la pharmacie de garde?! Lancer un appel désespéré à tous les copains (ça marche bien pour les épingles, moins bien pour la culotte porte bonheur)? Te tracasser toute la nuit, ne penser qu’à ça et au final oublier aussi ton porte-dossard? Bref, tu as compris l’idée, c’est efficace quand on a encore le temps de faire les actions qui vont en découler.
♣ Et après j’en fais quoi ?
Tu peux être de la team « je raye au fur et à mesure », pour voir que tu avances sur ta liste, un peu comme un tracker. Tu peux d’ailleurs intégrer un tracker sur ta page, avec différentes étapes.
Ou t’en servir comme dernier check à relire avant le grand départ.

Je conserve souvent la feuille quelques jours après, pour y retourner (je pourrai écrire autant de tartine sur le « retex » ou l’analyse rétrospective #passionscheloues), ça permet de voir par exemple si j’avais prévu trop large ou pas assez, et si j’ai oublié un truc le jour J est-ce-que je l’avais noté mais pas au bon endroit ni au bon moment, ou complètement zappé dès l’étape de la feuille.
Pour mes courses de l’année 2017, elles avaient toutes un lien avec mon objectif de l’année (Coucou le SparnaTrail !). Sur chaque feuille il y a avait d’ailleurs un petit rappel de l’objectif de cette course (accumuler des km, juste pour le fun, augmenter le dénivelé, essayer de finir dans le dur, …). Je les avais faite dans un gros cahier à spirale (les ZapBook sont mes préférés), j’arrachais la feuille le jour J pour la mettre dans mon sac, et je les ai collectées avec les dossards.
Mais à l’inverse ma feuille « vacances été 2018 » a rejoint la « poubelle jaune » à notre retour de vacances, tout comme celle du « réveillon noël 2018 ».
Alors, et toi, comment tu résous la lancinante question « Je n’ai rien oublié? » ? Des trucs et astuces à nous partager?
Et surtout, quelle est la chose que tu oublies le plus souvent sur une course? ou celle que tu as le plus peur d’oublier?
Moi c’est sans aucun doute le certif médical, talonné de près par le porte-dossard/les épingles.!!
#ControlFreak
Pour ne rien oublier j’ai à peu près la même technique mais je me sers de cartes mentales. En fait je m’en sers pour tout…
Merci pour cette participation
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ah oui j’adore ça aussi les cartes mentales ❤
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Je ne serais jamais organisée pour tout ça. Une liste m angoisse + qu’autre chose. En tout cas très bel article
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ahah je comprends, c’est quite ou double soit ça rassure, soit ça donne le vertige 😉
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